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Sommeil et nourrisson : comprendre et apaiser pour favoriser des nuits sereines dès les premiers mois

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Les premières semaines après la naissance sont souvent rythmées par une question récurrente : « Quand mon bébé fera-t-il ses nuits ? ». Et pour cause, le sommeil du nourrisson suit un fonctionnement très différent de celui d’un adulte, ce qui peut vite dérouter, voire épuiser les parents.

Selon une étude publiée dans la revue Sleep Medicine [1], près de 45 % des nourrissons âgés de 6 mois présentent encore des réveils nocturnes fréquents, ce qui est parfaitement normal au regard du développement de leur système nerveux. Les cycles de sommeil des bébés sont courts, fragmentés, et largement dictés par des besoins physiologiques essentiels comme l’alimentation, le contact et la sécurité affective.

Comprendre ces particularités est une première étape précieuse pour mieux vivre cette période, instaurer des routines apaisantes et surtout, accompagner son enfant vers un sommeil plus serein et réparateur, nuit après nuit.

I. Le fonctionnement du sommeil chez le nourrisson : ce que dit la science

Le sommeil d’un nourrisson n’a rien à voir avec celui d’un adulte. Il suit une logique biologique propre à son développement, essentielle à la croissance cérébrale et physique, mais souvent déroutante pour les parents. Mieux comprendre comment fonctionne ce sommeil permet non seulement d’adapter les routines familiales, mais aussi de limiter les inquiétudes.

1. Les cycles du sommeil des bébés : phase active (paradoxal) et phase calme (profond)

Dès les premières semaines de vie, le sommeil du nourrisson alterne entre deux grandes phases, bien différentes du schéma adulte.

  • La phase active (équivalente au sommeil paradoxal) : pendant cette phase, bébé bouge, grimace, tressaille et sa respiration est irrégulière. Cette phase occupe près de 50 % du temps de sommeil chez un nouveau-né (contre seulement 20-25 % chez un adulte) [2]. Cette forte proportion est essentielle pour soutenir la maturation du système nerveux central.
  • La phase calme (sommeil lent profond) : c’est une phase de récupération physique, durant laquelle bébé est immobile, sa respiration régulière, et ses muscles complètement détendus. C’est durant cette phase que la sécrétion d’hormone de croissance est la plus intense.

Cette structure cyclique courte explique que les réveils fréquents sont une norme, et non une anomalie, chez le nourrisson.

2. Évolution du sommeil chez le nourrisson de 0 à 12 mois

Un nourrisson qui dort sur le côté (sommeil lent et profond).

Au fil des mois, la quantité de sommeil nécessaire et l’organisation des cycles évoluent. Durant les premières semaines, les cycles sont courts (environ 50 minutes) et se répètent en moyenne 6 à 8 fois par nuit [3]. Puis, vers 3 à 6 mois, la durée des cycles s’allonge progressivement pour tendre vers le modèle adulte d’environ 90 minutes.

Selon une étude publiée dans la revue Pediatrics, la majorité des nourrissons commencent à rallonger leur sommeil nocturne vers 4-6 mois, sous réserve que les besoins alimentaires et affectifs soient comblés. À 6 mois, l’épisode de sommeil continu le plus long atteint 6 heures [4].

À 12 mois, les nourrissons dorment généralement 14 à 15 heures par jour, la majeure partie du sommeil se produisant le soir et ne nécessitant qu’une ou deux siestes pendant la journée.

💡 Autre particularité à retenir : le sommeil n’est pas régulé par l’horloge circadienne avant l’âge de 3-4 mois. Avant cela, l’alternance jour / nuit ne synchronise pas encore leur rythme biologique, ce qui explique les réveils fréquents, aussi bien le jour que la nuit.

3. Combien d’heures de sommeil sont nécessaires selon l’âge ?

Le besoin en sommeil diminue avec la croissance, mais reste considérable la première année. Voici une estimation des recommandations issues de la National Sleep Foundation et validée par la littérature scientifique [5] :

Âge du nourrissonDurée moyenne de sommeil recommandée (sur 24h)
0 à 3 mois14 à 17 heures
4 à 12 mois12 à 15 heures
12 à 24 mois11 à 14 heures

Les besoins varient bien sûr d’un bébé à l’autre, mais ces fourchettes restent des repères précieux pour savoir si son enfant dort suffisamment.

II. Les causes fréquentes de troubles du sommeil chez le nourrisson

Les troubles du sommeil chez le nourrisson sont une source d’inquiétude récurrente pour les parents, pourtant dans la majorité des cas, ces perturbations sont liées à des phénomènes physiologiques normaux ou à des inconforts passagers. Voici les principales raisons identifiées par la recherche médicale.

1. Besoin physiologique de tétées nocturnes

Un nourrisson qui est allaitépar sa mère.

Le nourrisson, surtout durant les premiers mois de vie, se réveille régulièrement la nuit pour se nourrir. Ce comportement n’est ni anormal ni pathologique. Il est étroitement lié à l’immaturité de son système digestif et à son besoin de calories élevé pour soutenir sa croissance rapide.

Une étude a montré que les cycles de sommeil et d’éveil sont étroitement associés aux rythmes d’alimentation pendant les premiers mois, et que ces éveils nocturnes diminuent progressivement lorsque la capacité d’emmagasiner des réserves énergétiques s’améliore.

Par ailleurs, chez les nourrissons allaités, la digestion du lait maternel est rapide (environ 1h30 à 2h) [6, 7], ce qui contribue à des réveils plus fréquents comparés aux bébés nourris au lait infantile, plus lent à digérer.

💡Bon à savoir : une étude menée auprès de 715 mères a montré que 78,6 % des nourrissons âgés de 6 à 12 mois se réveillent encore au moins une fois par nuit, quel que soit le mode d’alimentation. Donner plus de lait ou d’aliments solides en journée réduit les tétées nocturnes, mais n’empêche pas les réveils. Le sommeil du nourrisson reste une étape d’apprentissage progressive, indépendante de l’allaitement [8].

2. Coliques, poussées dentaires, reflux gastro-œsophagien

Les inconforts digestifs et les douleurs corporelles sont parmi les causes majeures d’un sommeil perturbé chez les nourrissons.

  • Coliques du nourrisson : elles touchent environ 20 à 25 % des bébés durant les trois premiers mois [9]. Ces douleurs abdominales transitoires surviennent le plus souvent en fin de journée ou la nuit, provoquant pleurs intenses et difficultés d’endormissement.
  • Reflux gastro-œsophagien (RGO) : courant chez les bébés (environ 70 à 85 % des nourrissons en présentent des symptômes transitoires) [10]. Le reflux provoque des réveils fréquents, une irritabilité nocturne et des troubles de l’endormissement.
  • Poussées dentaires : bien qu’il n’existe pas de consensus scientifique strict sur la période précise d’apparition des troubles du sommeil liés à la dentition, plusieurs études observent une augmentation significative des réveils nocturnes et une baisse de la qualité du sommeil pendant cette phase.

3. Hyperstimulation et trouble de l’endormissement

Un environnement trop stimulant — bruit, lumière vive, sollicitations fréquentes ou rythmes d’activités irréguliers — peut sérieusement perturber la capacité du nourrisson à trouver le sommeil.

L’exposition à une stimulation sensorielle excessive en fin de journée retarde l’endormissement et réduit la durée totale de sommeil nocturne chez les bébés, en affectant notamment la production de mélatonine, l’hormone clé de la régulation du cycle veille-sommeil.

💡 Bon à savoir : mélatonine et nourrissons, bonne ou mauvaise idée ? La mélatonine est une hormone naturelle qui aide le corps à réguler le sommeil. Mais chez les nourrissons, son utilisation n’est pas recommandée sans avis médical [11]. Les troubles du sommeil sont souvent liés à la maturité du cerveau, et non à un déficit de mélatonine. Seul un professionnel de santé peut envisager une prescription, notamment dans certains cas spécifiques comme les troubles neurologiques. 

Pour favoriser un sommeil serein, misez avant tout sur une routine rassurante, un environnement calme et une bonne hygiène du sommeil. En effet, l’absence de rituels de coucher et une instabilité des horaires sont également des facteurs souvent pointés du doigt. La mise en place d’un environnement calme, sombre et prévisible en fin de journée a démontré son efficacité dans l’amélioration de la qualité du sommeil des nourrissons.

III. Les meilleures pratiques pour favoriser un bon sommeil chez le nourrisson

Bien que les troubles du sommeil chez le nourrisson soient fréquents, de simples ajustements dans l’environnement et la routine quotidienne permettent souvent d’en améliorer la qualité. La science a identifié plusieurs bonnes pratiques qui favorisent des nuits plus apaisées, tant pour bébé que pour les parents.

1. Instaurer une routine douce de sommeil chez le nourrisson

Un bébé avec son doudou en main qui dort.

Mettre en place une routine stable et apaisante avant le coucher est l’une des recommandations majeures des spécialistes du sommeil infantile. Cela permet au nourrisson d’associer ces gestes récurrents — bain tiède, bercements doux, lumières tamisées et voix rassurantes — à l’endormissement.

Une étude majeure démontre que l’instauration d’une routine nocturne structurée entraîne une réduction significative des réveils nocturnes et une amélioration globale de la qualité du sommeil [12].

Les bébés ayant une routine cohérente dorment en moyenne 1 heure de plus par nuit que ceux dont les soirées sont désorganisées, selon les données de cette recherche.

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2. Favoriser un environnement calme, sombre et sécurisant

L’environnement physique joue un rôle clé dans l’endormissement et le maintien du sommeil. Un espace sombre, calme et frais est associé à une production optimale de mélatonine, l’hormone qui régule le rythme veille-sommeil.

💡Bon à savoir : les experts recommandent également le respect des conditions de sommeil sécuritaires, en accord avec les directives de l’American Academy of Pediatrics (AAP) : couchage sur le dos, matelas ferme, sans coussins ni doudous, dans la chambre parentale mais dans un lit indépendant durant les premiers mois [13].

Par ailleurs, l’usage d’une gigoteuse (ou turbulette) est largement conseillé, car elle maintient bébé bien au chaud sans risque d’étouffement, contrairement aux couvertures ou draps. Les nids d’ange sont utiles en promenade, mais pas recommandés pour la nuit, car ils peuvent limiter les mouvements et favoriser une mauvaise posture. La gigoteuse reste la solution idéale et sécurisée validée par les pédiatres, dès la naissance !

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3. Apprendre à repérer les signes de fatigue chez bébé

Un nourrisson ne verbalise pas encore sa fatigue, mais son corps envoie des signaux clairs. Bâillements, frottement des yeux, regard fixe ou agité, pleurs inhabituels : ces manifestations précèdent souvent l’endormissement.

Savoir repérer ces signes permet d’agir au bon moment, avant que la fatigue ne cède la place à une excitation nerveuse, rendant l’endormissement plus difficile. Ce repérage précoce réduit également le risque d’hyperstimulation, source fréquente de troubles du sommeil.

IV. Méthodes naturelles pour apaiser et accompagner le sommeil des nourrissons

Si les troubles du sommeil sont fréquents chez les nourrissons, de nombreuses pratiques douces et naturelles peuvent accompagner l’endormissement et apaiser bébé. Bien qu’elles ne remplacent jamais un avis médical, certaines de ces approches sont soutenues par des observations cliniques et des études scientifiques.

1. Les tisanes adaptées (fenouil, camomille) via l’allaitement ou le biberon (si autorisé par le pédiatre)

Tasse de tisane accompagnée de fleurs de camomille et d'un livre sur une table en bois.

Certaines plantes traditionnellement utilisées en phytothérapie sont connues pour leurs effets apaisants et digestifs, notamment en cas de coliques, qui sont une cause fréquente de troubles du sommeil chez le nourrisson.

Le fenouil (Foeniculum vulgare) et la camomille allemande (Matricaria recutita) sont parmi les plus étudiées. Une revue d’études cliniques publiée dans Pediatrics souligne qu’une infusion à base de camomille, fenouil et mélisse peut diminuer significativement la fréquence et la durée des pleurs liés aux coliques infantiles, sans effets indésirables observés lorsqu’elle est administrée sous contrôle pédiatrique [14].

💡 Bon à savoir : si votre nourrisson est allaité, consommer ces tisanes vous permettra non seulement de lui transmettre leurs bienfaits via le lait maternel, mais aussi d’en profiter vous-même. Une façon naturelle d’apaiser bébé… et maman ! Pour les bébés nourris au biberon, demandez toujours l’avis du pédiatre avant toute utilisation, car l’eau et les plantes doivent être adaptées à son âge. 👉 Envie d’améliorer aussi votre propre sommeil pendant cette période ? Découvrez nos conseils dans l’article : Sommeil et grossesse : que faire pour bien dormir à chaque trimestre ?.

2. L’aromathérapie douce pour la chambre (lavande vraie en diffusion légère, sous supervision médicale)

L’aromathérapie est une autre approche naturelle qui peut favoriser la relaxation chez l’adulte, mais également chez le nourrisson, à condition de respecter des règles strictes de sécurité.

Parmi les huiles essentielles, la lavande vraie (Lavandula angustifolia) est la plus documentée pour ses propriétés anxiolytiques et sédatives. Des études ont démontré que l’exposition à une faible diffusion de lavande dans la chambre permettait de réduire l’agitation et d’améliorer la qualité du sommeil chez les nourrissons [15].

👉 Précaution importante : les huiles essentielles sont très puissantes, et leur diffusion dans une pièce occupée par un nourrisson doit impérativement être validée par un professionnel de santé, à très faible dose, sur de courtes périodes et sans contact direct.

3. Massage bébé et contact peau à peau

Le massage du nourrisson, ainsi que le contact peau à peau, sont reconnus pour apaiser le système nerveux immature des tout-petits, favoriser leur relaxation et renforcer le lien parent-enfant.

Une étude a révélé que les bébés massés régulièrement présentaient des cycles veille-sommeil plus organisés, une latence d’endormissement plus courte et un allongement significatif de la durée de sommeil profond [16]. De plus, les massages favorisent la production d’ocytocine, une hormone qui contribue à apaiser aussi bien le bébé que le parent.

Le contact peau à peau, quant à lui, est associé à une meilleure stabilité cardiorespiratoire et une amélioration notable de la qualité du sommeil [17].

V. Faut-il laisser pleurer bébé ? Les conseils des experts sur l’endormissement autonome

La question « faut-il laisser pleurer son bébé pour qu’il apprenne à s’endormir seul ? » est l’un des sujets les plus sensibles et débattus chez les jeunes parents. Entre méthodes traditionnelles, pédagogies bienveillantes et recommandations médicales, les avis divergent, mais la science permet d’y voir plus clair.

1. Les grandes écoles : méthode Ferber, approche bienveillante, co-dodo ou cododo partiel

La méthode Ferber, aussi appelée « entraînement progressif au sommeil » (graduated extinction en anglais), consiste à laisser pleurer bébé par paliers progressifs avant d’intervenir. Cette approche a longtemps été utilisée en milieu hospitalier et familial, dans l’objectif d’apprendre au nourrisson à s’endormir sans aide extérieure.

Des études ont montré que cette méthode peut être efficace pour réduire le temps d’endormissement et les réveils nocturnes [18]. Toutefois, certains chercheurs rappellent que, pratiquée de façon stricte et avant que l’enfant soit neurologiquement prêt, cette méthode peut entraîner une élévation du taux de cortisol, une hormone du stress, chez les nourrissons [19].

👉 L’approche bienveillante repose sur une réponse constante et rassurante aux pleurs, considérant ceux-ci comme un moyen de communication et non comme une « mauvaise habitude ». Elle favorise une régulation émotionnelle saine à long terme et renforce l’attachement parent-enfant, selon la théorie de l’attachement formulée par John Bowlby [20].

🧸 Le co-dodo (ou cododo partiel), pratique ancestrale redevenue populaire, consiste à dormir dans la même pièce que son bébé (avec ou sans lit partagé). L’Académie Américaine de Pédiatrie (AAP) recommande une cohabitation dans la même chambre, mais pas dans le même lit, pendant au moins les 6 premiers mois, car cela réduit significativement le risque de mort subite du nourrisson (MSN) [21].

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2. Ce que recommandent les pédiatres selon l’âge

Les pédiatres s’accordent sur un point : la capacité d’un nourrisson à s’endormir seul est intimement liée à son âge et à son stade de développement neurologique.

  • Avant 4-6 mois, il est généralement admis que laisser pleurer un nourrisson n’est pas recommandé, car il n’a pas encore acquis la capacité d’auto réguler son stress. Son système nerveux est en pleine maturation, et il dépend entièrement du réconfort parental pour retrouver un état de calme [5].
  • Entre 6 et 12 mois, certains pédiatres estiment que si les besoins physiologiques sont comblés (faim, couches, inconfort, besoin de réassurance), on peut commencer progressivement des routines d’endormissement autonome, en restant à proximité et en adaptant la méthode à chaque enfant.
  • Au-delà de 12 mois, les bébés deviennent généralement plus aptes à gérer une courte frustration avant l’endormissement, mais les experts s’accordent à dire qu’il faut continuer d’accompagner en douceur leur apprentissage du sommeil sans laisser s’installer un stress prolongé et récurrent.

VI. Quand consulter un professionnel du sommeil ou un pédiatre ?

Il est tout à fait normal que le sommeil d’un nourrisson soit irrégulier au cours des premiers mois, mais certains signes doivent alerter. Une consultation avec un pédiatre ou un spécialiste du sommeil infantile est recommandée si :

  • Bébé présente des difficultés d’endormissement ou des réveils nocturnes très fréquents, au-delà de 6 mois, malgré un cadre de sommeil adapté ;
  • Les troubles du sommeil s’accompagnent de pleurs inconsolables, de reflux suspecté, de troubles respiratoires (ronflements, apnée) ;
  • Le sommeil perturbé impacte son développement (ralentissement de la prise de poids, irritabilité extrême, fatigue constante).

Les professionnels de santé pourront écarter une cause médicale (reflux gastro-œsophagien, allergies, troubles neurologiques) et proposer des solutions adaptées à l’âge et aux besoins spécifiques de l’enfant. Mieux vaut demander conseil tôt pour éviter que ces troubles ne s’installent durablement.

Conclusion

Le sommeil des nourrissons est une aventure en soi, jalonnée d’étapes, de régressions et de petits progrès. Chaque bébé a son propre rythme, influencé par son développement physiologique, son environnement et ses besoins affectifs.

Si certains jours paraissent interminables face à des nuits entrecoupées, il est essentiel de garder en tête qu’avec patience, douceur et régularité, un sommeil plus serein finit toujours par s’installer. Mettre en place des rituels apaisants, créer un cadre sécurisant et être attentif aux signaux de son enfant sont les premières clés d’un sommeil retrouvé — pour bébé comme pour ses parents.

Et surtout : chaque phase difficile n’est qu’un passage vers un meilleur équilibre !

Bibliographie

Voir les références scientifiques

  1. Sadeh, A., Tikotzky, L., & Scher, A. (2010). Parenting and infant sleep. Sleep Medicine Reviews, 14(2), 89–96.
  2. Grigg-Damberger, M. (2016). The Visual Scoring of Sleep in Infants 0 to 2 Months of Age. Journal of Clinical Sleep Medicine, 12(3), 429–445.
  3. Patel AK, Reddy V, Shumway KR, et al. Physiology, Sleep Stages. [Updated 2024 Jan 26]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2025 Jan-.
  4. Carskadon MA, Acebo C, Jenni OG. Regulation of adolescent sleep: implications for behavior. Ann N Y Acad Sci. 2004;1021:276-291. doi:10.1196/annals.1308.032
  5. Hirshkowitz M, Whiton K, Albert SM, et al. National Sleep Foundation’s updated sleep duration recommendations: final report. Sleep Health. 2015;1(4):233-243. doi:10.1016/j.sleh.2015.10.004
  6. Camps G, van Eijnatten EJM, van Lieshout GAA, Lambers TT, Smeets PAM. Gastric Emptying and Intragastric Behavior of Breast Milk and Infant Formula in Lactating Mothers. J Nutr. 2021 Dec 3;151(12):3718-3724. doi: 10.1093/jn/nxab295. PMID: 34590118; PMCID: PMC8643590.
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  9. Banks JB, Rouster AS, Chee J. Infantile Colic. [Updated 2023 Oct 29]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2025 Jan-.
  10. Czinn SJ, Blanchard S. Gastroesophageal reflux disease in neonates and infants : when and how to treat. Paediatr Drugs. 2013;15(1):19-27. doi:10.1007/s40272-012-0004-2
  11. Gitto E, Aversa S, Reiter RJ, Barberi I, Pellegrino S. Update on the use of melatonin in pediatrics. J Pineal Res. 2011;50(1):21-28. doi:10.1111/j.1600-079X.2010.00814.x
  12. Mindell JA, Telofski LS, Wiegand B, Kurtz ES. A nightly bedtime routine: impact on sleep in young children and maternal mood. Sleep. 2009;32(5):599-606. doi:10.1093/sleep/32.5.599
  13. Moon RY, Carlin RF, Hand I; TASK FORCE ON SUDDEN INFANT DEATH SYNDROME AND THE COMMITTEE ON FETUS AND NEWBORN. Sleep-Related Infant Deaths: Updated 2022 Recommendations for Reducing Infant Deaths in the Sleep Environment. Pediatrics. 2022;150(1):e2022057990. doi:10.1542/peds.2022-05799
  14. Savino F, Cresi F, Castagno E, Silvestro L, Oggero R. A randomized double-blind placebo-controlled trial of a standardized extract of Matricariae recutita, Foeniculum vulgare and Melissa officinalis (ColiMil) in the treatment of breastfed colicky infants. Phytother Res. 2005;19(4):335-340. doi:10.1002/ptr.1668
  15. Field T, Field T, Cullen C, et al. Lavender bath oil reduces stress and crying and enhances sleep in very young infants. Early Hum Dev. 2008;84(6):399-401. doi:10.1016/j.earlhumdev.2007.10.008
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  22. Gunnar MR, Donzella B. Social regulation of the cortisol levels in early human development. Psychoneuroendocrinology. 2002;27(1-2):199-220. doi:10.1016/s0306-4530(01)00045-2

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Marlène Barthelme

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Fondatrice et responsable éditoriale de Famtastique. Après plusieurs années dans le monde de la santé naturelle, je décide de venir en aide aux familles de façon plus générale ✨