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Vésicule biliaire fatiguée : rôle, symptômes, causes, opération, effets secondaires, etc.

🖊️ Article mis à jour le 20 janvier 2025

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Petite mais essentielle, la vésicule biliaire joue un rôle clé dans la digestion des graisses en stockant et libérant la bile produite par le foie. Lorsqu’elle est fatiguée, ou dysfonctionnelle, des symptômes tels que des douleurs, des nausées ou des troubles digestifs peuvent apparaître, affectant considérablement la qualité de vie, y compris celle de votre famille au quotidien.

Quelles sont les causes de cette fatigue ? Comment déceler si votre vésicule ne fonctionne pas correctement ? Votre vésicule est-elle alithiasique ou lithiasique ? Faut-il envisager une éventuelle opération

Dans cet article, nous faisons le point sur le rôle de cet organe, ses dysfonctionnements, leurs causes, les changements alimentaires et de style de vie possibles pour aller mieux, ainsi que les effets secondaires à anticiper en cas d’ablation.

Table des matières

I. Le rôle de la vésicule biliaire dans l’organisme : une réelle utilité ?

La vésicule biliaire, un organe de petite taille en forme de poire, est indispensable à notre digestion. Placée sous le foie, à droite de l’abdomen, elle mesure entre 8 et 10 cm de long et peut stocker jusqu’à 50 ml de bile. Cette substance, produite par le foie, aide à digérer les graisses et à éliminer certains déchets.

Schéma du système digestif (foie, vésicule biliaire, pancréas, intestins)

En effet, c’est le foie qui fabrique constamment de la bile qui est ensuite transportée vers la vésicule biliaire via les voies biliaires. Son rôle à elle est de stocker et de concentrer la bile

Après l’ingestion de nourriture, la vésicule biliaire libère la bile dans l’intestin grêle où elle facilite la digestion des graisses et l’absorption des vitamines liposolubles telles que les vitamines A, D, E et K dans l’intestin. Le rôle le plus important de la bile est en effet de décomposer les graisses. C’est la partie de la nourriture la plus difficile à digérer. Les glucides et les protéines ont tendance à se décomposer plus facilement. Les graisses ont besoin de plus d’interaction chimique pour être transformées en énergie. De plus, la bile protège l’intestin des infections en stimulant le système immunitaire de l’intestin [1-3].

Enfin, les fonctions de la vésicule ne s’arrêtent pas là puisque la bile est aussi le principal moyen utilisé par le corps pour éliminer les substances nocives liposolubles telles que les toxines, les médicaments et les métaux lourds. C’est également la principale voie d’élimination du cholestérol excessif de l’organisme [4].

Mais si c’est le foie qui produit la bile, la vésicule est-elle réellement indispensable ?

Nous venons de le voir, la bile est essentielle au bon fonctionnement du corps humain. C’est d’ailleurs le foie qui la sécrète (environ 600 à 1000 ml chaque jour) [5-6]. La vésicule biliaire sert principalement de réservoir à la bile, qui se déverse après les repas lorsqu’il y a des aliments à digérer. Cela signifie qu’il est possible de vivre sans vésicule biliaire mais qu’en cas d’ablation, la bile circule en permanence en petites quantités dans le duodénum (partie initiale de l’intestin grêle).

Elle ne peut donc plus être sécrétée en quantité importante pour digérer des aliments particulièrement gras. La personne sans vésicule doit donc se montrer prudente avec ce type d’aliments et doit consommer des plats gras avec parcimonie et en plus petites portions.

Par ailleurs, la vésicule biliaire a une fonction de stockage de la bile entre les repas évitant d’exposer inutilement la muqueuse digestive, pendant la période de jeûne, aux sels biliaires qui sont toxiques pour les entérocytes (cellules de l’épithélium intestinal, au sein de la muqueuse intestinale).

II. Les problèmes de vésicule biliaire : symptômes et types

1. Symptômes récurrents en cas de vésicule biliaire fatiguée ou dysfonctionnelle

Différents symptômes peuvent survenir en cas de trouble de la vésicule biliaire. Les signes cliniques permettant d’évoquer la présence de calculs dans la vésicule biliaire sont des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements. Généralement, ces maux de ventre sont localisés au niveau de l’estomac et sous le foie. De plus, ces douleurs peuvent irradier dans le dos ou dans l’épaule droite

💡  Bon à savoir : ces douleurs ont principalement lieu après les repas. En effet, la digestion, et particulièrement celle des repas copieux riches en graisses, va solliciter la production de bile par le foie. L’afflux abondant de bile dans la vésicule biliaire peut ne pas s’évacuer correctement en cas de calculs. La vésicule obstruée se met alors à gonfler et devient hypersensible. C’est le début des crises de colique biliaire. 

Cependant, cette association avec les repas n’est pas universelle, et chez une proportion importante de patients, la douleur est nocturne [7].

En cas d’inflammation ou d’infection de la vésicule biliaire (cholécystite aiguë), le patient peut également présenter de la fièvre. 

S’il y a blocage par les calculs du canal biliaire principal appelé le cholédoque, des symptômes de jaunisse (une peau jaune ou des yeux jaunes) peuvent également survenir. Ce blocage empêche l’évacuation de la bile du foie dans les intestins et provoque une rétention de bile dans le sang appelée ictère. On appelle cette complication l’angiocholite ou infection des canaux biliaires du foie [8].

D’autres signes cliniques comme de la constipation, de la tachycardie, des selles jaunes, des gaz ou des vertiges peuvent être associés à une vésicule biliaire malade ou paresseuse.

2. Qu’entend-on vraiment par « fatigue de la vésicule biliaire » ou « vésicule biliaire paresseuse » ?

Une vésicule biliaire paresseuse, ou fatiguée, peut entraîner des troubles digestifs, comme des ballonnements, des nausées ou des douleurs après les repas. Cela se produit lorsque la vésicule biliaire ne se vide pas correctement, souvent à cause d’une alimentation trop riche en graisses saturées ou de mauvaises habitudes alimentaires. 

La bile, essentielle à la digestion des graisses, stagne alors dans la vésicule, ce qui peut conduire à la formation de calculs biliaires. Pour stimuler son fonctionnement, il est recommandé de manger plus léger, d’opter pour des graisses saines et de pratiquer une activité physique régulière.

3. Vésicule lithiasique ou alithiasique : quel type ?

Vésicule lithiasique : calculs dans la vésicule

Schéma d'une vésicule biliaire fatiguée : elle comporte des calculs biliaires.

On parle de vésicule lithiasique, lithiase biliaire ou cholélithiase lorsqu’il y a présence de calculs dans la vésicule ou lorsque la bile s’épaissit (« boue biliaire »). Ce nom vient du terme médical gréco-romain « lithiasis » et de la racine grecque λίθος/lithos : pierre.

Ces calculs ou cailloux sont souvent constitués de cholestérol qui se cristallise et se densifie, avec parfois de la bilirubine, le pigment naturel contenu dans la bile de couleur jaune verdâtre. 

Pourquoi se forment-ils ?

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles des calculs biliaires peuvent se former :

  1. Votre foie peut sécréter plus de bile qu’il ne peut en dissoudre ;
  2. Votre corps peut avoir un excès de pigment appelé bilirubine, qui ne peut pas être dissous ;
  3. La vésicule biliaire peut ne pas se vider complètement ou aussi souvent qu’elle le devrait (vésicule paresseuse).

Vésicule alithiasique, vésicule sans calculs

On parle de vésicule biliaire alithiasique lorsque celle-ci ne comporte pas de calcul. Il s’agit alors de maladies qui peuvent inclure des polypes ou des kystes. Ces polypes peuvent  potentiellement évoluer vers un cancer de la vésicule biliaire. Le cancer de la vésicule biliaire est rare mais est souvent diagnostiqué tardivement.

4. Vésicule biliaire fatiguée ou dysfonctionnelle : quels examens, sanguin ou imagerie ?

Pour diagnostiquer les possibles troubles et problèmes de la vésicule biliaire, on peut pratiquer différents examens, parmi lesquels une échographie et, en fonction de la situation, une tomodensitométrie, une IRM ou une cholangiographie. La cholangiographie est une méthode qui consiste à injecter un produit de contraste dans les voies biliaires et à les explorer avec une caméra (cholangioscopie).

Au préalable, d’autres examens peuvent être réalisés, comme une prise de sang par exemple pour analyser les taux de bilirubine.

5. Prise de sang, comprendre les taux de bilirubine

Les taux sanguins normaux de bilirubine peuvent varier légèrement selon les laboratoires, mais voici les valeurs de référence généralement acceptées :

Bilirubine totale

Un taux élevé de bilirubine totale peut indiquer un problème de fonctionnement hépatique ou biliaire nécessitant une consultation médicale. Voici les taux normaux :

  • Adulte : 5 à 17 µmol / L (3 à 10 mg / L).
  • Nouveau-né : jusqu’à 255 µmol / L (150 mg / L) dans les premiers jours de vie, cela est considéré comme normal.

Bilirubine directe (ou conjuguée)

Un excès de bilirubine directe peut être le signe d’un blocage des voies biliaires ou d’une maladie hépatique spécifique. Elle doit se situer à moins de 3,4 µmol / L (2 mg / L).

Bilirubine indirecte (ou non conjuguée)

Des niveaux anormaux de bilirubine indirecte peuvent refléter des troubles liés à une destruction excessive des globules rouges ou à une fonction hépatique altérée. La bilirubine indirecte correspond à la différence entre la bilirubine totale et directe, et doit se situer habituellement autour de 3 à 14 µmol / L.

III. Les causes de la vésicule fatiguée

Il existe plusieurs causes aux troubles de la vésicule biliaire. Tout d’abord, de mauvaises habitudes de vie sont à pointer du doigt. 

Croissants et pains au chocolats : aliments ultra-transformés mauvais pour la vésicule biliaire.

L’alimentation, la consommation d’alcool, la sédentarité et le stress sont les premiers facteurs à prendre en compte en cas de troubles de la vésicule biliaire.

En cas d’une mauvaise alimentation, tout le fonctionnement de notre organisme est perturbé. S’en suivent des conséquences comme l’obésité, le diabète de type 2, des maladies intestinales inflammatoires comme la rectocolite hémorragique ou la maladie de Crohn qui sont tous des facteurs à risque supplémentaires de problèmes de vésicule.

D’autres facteurs accentuent ces problèmes. On peut notamment citer la grossesse qui chamboule complètement les hormones féminines, augmentant la concentration de cholestérol dans la bile, et accroissant le risque de formation de calculs. Ainsi, les femmes qui ont eu plusieurs grossesses ont plus de risques que les hommes de développer des calculs biliaires. 

Même chose pour les contraceptifs oraux (pilule) et les traitements de la ménopause à base d’œstrogènes. L’hérédité et la prise de médicaments (notamment ceux contre le cholestérol) prédisposent aussi au risque de calculs.

IV. Opérer des changements alimentaires

Il existe des preuves que les facteurs alimentaires influencent le risque de développer des calculs biliaires de cholestérol. Les facteurs alimentaires qui peuvent augmenter le risque comprennent le cholestérol, les graisses saturées, les acides gras trans, le sucre raffiné et éventuellement les légumineuses. L’obésité est également un facteur de risque de calculs biliaires [9]. 

La prévention repose principalement sur une hygiène de vie correcte avec un poids stabilisé, et une alimentation équilibrée avec peu de matières grasses saturées, et peu de sucres. Les facteurs alimentaires qui peuvent empêcher le développement de calculs biliaires comprennent les graisses polyinsaturées (oméga-3), les graisses monoinsaturées, les fibres et la caféine. Adopter un régime végétarien est également associé à une diminution du risque [9].

💡 Bon à savoir : vous cherchez des solutions naturelles pour soulager votre vésicule biliaire ? Découvrez notre guide complet : Boue ou calculs dans la vésicule biliaire ? Les meilleurs remèdes naturels (plantes, huiles essentielles, homéopathie) pour prendre soin de votre organe naturellement 🌿

1. Intégrer des fibres alimentaires dans son alimentation

De nombreuses études ont mis en évidence qu’une consommation élevée de fibres est associée à un risque réduit de maladies digestives, coronariennes et de certains types de cancer. On évite ainsi le pain blanc, le riz blanc et les pâtes blanches qui ne sont pas riches en fibres, ce dont vous avez besoin pour réduire le risque de calculs biliaires. Optez plutôt pour des produits à grains entiers. Cela signifie des céréales complètes bio, de préférence sans gluten.

Selon une étude de 2006, les femmes qui mangent plus de fruits et de légumes sont moins susceptibles de se faire enlever la vésicule biliaire que les femmes qui mangent très peu de produits frais [10]. En outre, d’autres sources de fibres telles que le psyllium peuvent être bénéfiques pour la vésicule biliaire.

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Les mécanismes expliquant les effets des fibres alimentaires sur la santé métabolique ne sont pas encore bien compris. On suppose que cela pourrait être dû à plusieurs facteurs, tels que les modifications de la viscosité intestinale, l’absorption des nutriments, la vitesse de passage des aliments dans le système digestif, la production d’acides gras à chaîne courte et la production d’hormones intestinales. [11-13].

2. Manger des bonnes graisses assimilables par le foie 

Pour éviter les problèmes de vésicule biliaire, privilégiez des graisses de qualité, faciles à assimiler par le foie. 

Optez pour des huiles végétales bio et issues de la première pression à froid (comme l’huile d’olive, de lin, de nigelle ou de noix), riches en acides gras essentiels et sans résidus chimiques. Ces graisses saines favorisent la production et l’élimination de bile, essentielle pour une digestion optimale.

Le saviez-vous ? Les oméga-3 sont indispensables pour la santé de la vésicule biliaire car ils favorisent la fluidité de la bile, réduisent l’inflammation et contribuent à diminuer le risque de formation de calculs biliaires en équilibrant les lipides sanguins [14].

Flacon d'oméga-3 végétal de la marque Dynveo.

Meilleurs oméga-3 : notre coup de 💛

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En parallèle, réduisez l’exposition aux toxines, notamment les pesticides et additifs chimiques, en choisissant des aliments biologiques et non transformés. Une alimentation équilibrée, riche en bons gras, soulage ainsi le foie et la vésicule tout en soutenant leur bon fonctionnement.

3. Consommer plus de vitamine C, un allié naturel contre les troubles de la vésicule biliaire fatiguée

La vitamine C joue un rôle essentiel dans la santé de la vésicule biliaire grâce à ses propriétés antioxydantes et son influence sur le métabolisme des lipides. Elle contribue à réduire le risque de formation de calculs biliaires en favorisant la conversion du cholestérol en acides biliaires, améliorant ainsi leur élimination [15].

Une carence en vitamine C est souvent associée à un risque accru de troubles biliaires, notamment chez les femmes. Pour soutenir votre vésicule biliaire, privilégiez des aliments riches en vitamine C comme les agrumes, les kiwis, les poivrons ou les baies, ou envisagez une supplémentation.

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4. Les aliments et habitudes à éviter

Attention aux régimes hypocaloriques ou aux pertes de poids trop rapides

Adopter un régime trop strict ou perdre du poids de façon trop rapide peut perturber le fonctionnement de la vésicule biliaire. Une perte rapide de masse grasse entraîne une libération massive de cholestérol dans la bile, augmentant le risque de formation de calculs biliaires [16]. 

De plus, les régimes hypocaloriques réduisent souvent la consommation de graisses essentielles, nécessaires pour stimuler la vidange régulière de la vésicule. Résultat : la bile stagne, favorisant les déséquilibres. Pour préserver votre santé biliaire, privilégiez une perte de poids progressive et une alimentation équilibrée, riche en graisses de qualité [17].

Les aliments mauvais pour la vésicule

Certains aliments peuvent surcharger la vésicule biliaire ou favoriser la formation de calculs.

Aliments utra-transformés mauvais pour la vésicule biliaire : il s'agit de hamburgers et frites.

Les graisses saturées et trans, présentes dans les fritures, les produits industriels, la margarine ou les viennoiseries, sont particulièrement néfastes, car elles compliquent la digestion et stimulent une production excessive de bile. 

Les aliments ultra-transformés, riches en sucres raffinés et en additifs, perturbent également l’équilibre hépatique et biliaire.

De plus, une consommation excessive d’alcool, de charcuteries ou de viandes grasses alourdit le travail du foie et de la vésicule. Pour préserver leur santé, privilégiez une alimentation naturelle, pauvre en mauvaises graisses, et riche en fibres.

Gare aux allergènes !

Les intolérances alimentaires non détectées (comme celles au gluten ou aux produits laitiers) peuvent stresser le système digestif et indirectement affecter la vésicule biliaire. Identifiez et limitez les aliments problématiques grâce à un journal alimentaire ou des tests spécialisés [18].

5. Le jeûne pour la vésicule biliaire : une pratique à double tranchant

Le jeûne peut avoir des effets bénéfiques sur la digestion et le système biliaire en réduisant la charge toxique sur le foie et en permettant à l’organisme de se régénérer. Cependant, pour la vésicule biliaire, une absence prolongée de nourriture peut entraîner une stagnation et une évolution de la composition de la bile, augmentant le risque de formation de calculs biliaires [19]. En effet, la vidange régulière de la vésicule est stimulée par l’alimentation, en particulier par la consommation de graisses saines. 

💡 Bon à savoir : un jeûne mal encadré peut donc nuire à son bon fonctionnement. Avant de pratiquer le jeûne, il est essentiel de consulter un professionnel de santé, surtout si vous avez des antécédents de troubles biliaires.

6. Quelle eau minérale pour la vésicule ?

Pour soutenir la santé de la vésicule biliaire, il est recommandé de privilégier des eaux faiblement minéralisées et riches en magnésium. En théorie, l’eau minérale de type Volvic, Evian ou Contrex est idéale, car elles favorisent une bonne hydratation et contribuent à la fluidification de la bile, facilitant ainsi son évacuation.

Toutefois, la plupart des eaux en bouteille sont remplies de microplastiques, qui peuvent avoir un impact négatif sur votre santé à long terme, notamment votre foie, votre vésicule et vos reins. La meilleure alternative reste l’eau du robinet filtrée avec un système puissant, comme un filtre à charbon actif, qui élimine les impuretés tout en préservant les minéraux essentiels. Cette option est non seulement plus respectueuse de l’environnement, mais aussi plus économique et saine pour votre organisme, en réduisant les toxines susceptibles de perturber le fonctionnement de votre vésicule biliaire.

Enfin, évitez les eaux trop riches en sodium, qui peuvent augmenter la charge sur le système digestif. Il est également important de boire régulièrement tout au long de la journée pour maintenir une bonne fonction biliaire.

V. Autres conseils de style de vie pour aider une vésicule biliaire fatiguée

1. Arrêter de fumer

Le tabac affecte la circulation sanguine et la santé du foie, perturbant la production de bile et augmentant les risques de calculs biliaires. Arrêter de fumer contribue non seulement à protéger la vésicule biliaire, mais aussi à améliorer la santé globale du système digestif [20].

2. Diminuer sa consommation de médicaments

La plupart des médicaments, notamment les contraceptifs hormonaux ou les traitements hypolipémiants, peuvent altérer la composition et le flux de la bile [21, 22]. Ne réduisez pas vos doses sans avis médical, mais parlez à votre médecin pour explorer des alternatives moins impactantes sur la vésicule biliaire.

3. Pratiquer les techniques de relaxation

Une jeune femme qui fait de la méditation dans son lit avec une bougie.

Le stress chronique perturbe la digestion et peut aggraver les troubles biliaires [23]. Des pratiques comme le yoga, la méditation ou la respiration profonde aident à réduire les tensions, favorisant ainsi un meilleur fonctionnement du système biliaire.

4. Faire une activité physique et limiter la sédentarité

Une activité physique régulière améliore la digestion et favorise la vidange de la vésicule biliaire, réduisant le risque de stagnation biliaire [24]. Une simple marche quotidienne de 30 minutes ou des exercices modérés suffisent pour protéger la santé digestive.

5. Acupuncture

L’acupuncture peut être particulièrement utile pour soulager la douleur, réduire les spasmes, faciliter l’écoulement de la bile et restaurer le bon fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire [25].

L’acupuncture peut soulager les symptômes des calculs biliaires, bien que la recherche soit très limitée. Dans une étude menée sur 60 personnes atteintes de cholécystite, l’acupuncture soulageait les maux de dos, les maux d’ estomac et les nausées, tout en régulant le volume de la vésicule biliaire [26].

VI. Quel traitement médical sans opération contre les calculs ?

Le traitement médical de la lithiase biliaire est réservé aux cas les moins graves, et associe un traitement étiologique avec des cholagogues, et un traitement symptomatique avec des anti-douleurs. Des antibiotiques sont prescrits en cas de surinfection. 

Des acides biliaires peuvent aider à dissoudre les calculs. L’acide ursodésoxycholique (Ursodiol), peut dissoudre les calculs de cholestérol assez petits (moins de 15 mm de diamètre). Le médicament réussit chez environ 40 % des patients. L’éther méthylique de tert-butyle et la monooctanoïne (Moctanin) sont des solvants qui sont infusés directement dans les voies biliaires ou la vésicule biliaire pour dissoudre les calculs.

Tandis que la lithotripsie (ou lithotritie) peut parfois essayer de les fractionner par ultrasons. Les médecins utilisent alors la thérapie par ondes de choc pour briser les calculs.

VII. L’opération de la vésicule biliaire

1. Ablation chirurgicale de vésicule (cholécystectomie) : quelle réussite ?

En cas de problèmes de la vésicule biliaire trop avancés (cancer, crises intenses avec douleurs abdominales fréquentes, infection), la chirurgie peut être une option. Il s’agit alors de retirer la vésicule biliaire de l’organisme, on appelle cet acte chirurgical la cholécystectomie. Mais sachez tout de même, qu’avant d’en arriver là, il est préférable d’envisager d’autres solutions plus naturelles. L’ablation doit se faire en dernier recours.

💡 Bon à savoir : avant d’envisager une opération, pensez aux solutions naturelles. Découvrez notre guide complet : Boue ou calculs dans la vésicule biliaire ? Les meilleurs remèdes naturels pour soulager votre vésicule biliaire en douceur. 🌿

En effet, sachez que malgré un fort taux de guérison suite à la chirurgie, 18 % des personnes opérées avec calculs biliaires n’ont pas eu d’améliorations concernant les coliques biliaires et ce chiffre grimpe jusqu’à 48 % de non-soulagement chez les personnes qui n’avaient pas de calculs biliaires.

Cette même étude a montré que pour 56 % des personnes opérées de la vésicule, les symptômes non douloureux mais gênants (gaz, ballonnements, indigestion, intolérance aux aliments gras et nausées) n’ont pas été soulagés à la suite de l’ablation [27]. Plusieurs personnes attestent même de la récidive de calculs biliaires après l’ablation de la vésicule, qui réapparaîssent dans le canal cholédoque.

2. Déroulement et convalescence

Ablation de la vésicule biliaire fatiguée

L’intervention se fait généralement sous anesthésie générale et dure environ 1h30. Après l’ablation de la vésicule biliaire, le patient doit être hospitalisé pendant 2 à 5 jours en fonction du mode d’opération (laparotomie ou coelioscopie).

Les activités physiques intenses doivent être évitées pendant 2 à 3 semaines. L’incapacité de travail est de 1 à 3 semaines en fonction de l’activité.

3. Danger et effets secondaires de l’ablation

Comme pour toutes les opérations, l’ablation de la vésicule, bien que courante, n’est pas exempte d’effets secondaires ou de dangers. Des hémorragies, des lésions de nerfs, des infections ou des coalescences peuvent parfois survenir. Dans de rares cas, une péritonite peut survenir si les voies biliaires ne sont plus perméables.

Par la suite, les personnes dont la vésicule biliaire a été retirée peuvent souffrir d’une carence en acides biliaires. En effet, sans la vésicule biliaire, ils sont incapables de contrôler la sécrétion de bile dans les intestins. Cela provoque de nombreux problèmes digestifs tels que la constipation, les ballonnements ou la diarrhée [27, 28].

Bien que faible, l’intervention chirurgicale présente quand même un risque de mortalité de 1 à 2 ‰.

4. Vivre sans vésicule 

Après l’ablation de la vésicule biliaire, la bile circule en permanence en petites quantités dans le duodénum. Elle ne peut donc plus être sécrétée en quantité importante pour digérer des aliments particulièrement gras. Le patient doit donc se montrer prudent avec ce type d’aliments. Côté alimentation, il doit consommer des plats gras avec parcimonie et prendre de plus petites portions, particulièrement les semaines après l’ablation. Il n’est pas recommandé de suivre un régime mais simplement de limiter l’apport de produits gras, sucrés et transformés et de privilégier les aliments sains.

Cette nouvelle diète qui suit l’opération engendre très fréquemment une perte de poids ponctuelle. En effet, après la chirurgie votre corps va avoir besoin de repos pour reprendre le dessus. À ce moment, vous n’aurez pas très faim. De plus, c’est l’ensemble du fonctionnement digestif que vous venez de perturber, il est donc normal de manger de plus petites quantités et plus sainement afin de voir comment votre organisme réagit. Tout cela va donc faire que vous perdez quelques kilos les semaines suivant l’ablation.

Des verres de vin qui trinquent en gros plan.

Pour la consommation d’alcool, sachez qu’une fois votre vésicule retirée, il faudra réduire la quantité que vous buviez à maximum 1 verre par jour. La plupart des informations que vous trouverez, vous diront que vous pourrez faire comme avant et qu’il n’y aura pas de problèmes. Mais si vous en êtes arrivé à vous faire retirer la vésicule, c’est qu’il y a déjà un problème, soit d’alimentation, soit d’alcool, soit de stress, soit de sédentarité. Ou peut-être d’un ensemble de ces choses. Ainsi, en continuant à boire de l’alcool au quotidien, vous allez irrémédiablement continuer de sur-solliciter votre foie. Celui-ci va alors se fatiguer, s’engraisser et développer une stéatohépatite alcoolique qui peut évoluer vers une cirrhose. La cirrhose est une maladie grave du foie constituée de lésions hépatiques diffuses et irréversibles [29]. 

En outre, les personnes atteintes d’une cirrhose à un stade avancé ont une espérance de vie moyenne d’environ deux ans. Dans un objectif de pleine santé, nous vous recommandons fortement de ne plus consommer d’alcool dans votre quotidien mais de réserver cette consommation aux grands événements ou aux fêtes de famille par exemple.

💡 Bon à savoir : la consommation à risque pour la maladie alcoolique du foie est estimée à partir de 14 verres par semaine pour les hommes (2 verres par jour soit de vin, soit de bière, soit d’alcool spiritueux) et à partir de 7 verres par semaine chez les femmes ou hommes de plus de 65 ans (1 verre par jour soit de vin, soit de bière, soit d’alcool spiritueux [29].

5. Vivre sans vésicule biliaire : l’avis des personnes opérées

Certaines personnes se sentent réellement soulagées après l’ablation de la vésicule biliaire, constatant la disparition des douleurs liées aux calculs biliaires. Toutefois, d’autres rapportent des troubles digestifs, notamment des diarrhées fréquentes. Il arrive aussi que des calculs biliaires réapparaissent, même plusieurs années après l’opération, provoquant des blocages du cholédoque. 

Ces complications nécessitent souvent une prise en charge médicale supplémentaire. Chaque expérience est unique, et les personnes opérées doivent ajuster leur alimentation et suivre les conseils médicaux pour prévenir ces désagréments.

Conclusion

La santé de la vésicule biliaire a un impact direct sur votre bien-être et, par extension, sur celui de votre famille. Une alimentation adaptée, des habitudes de vie saines, et une attention particulière aux symptômes peuvent prévenir bien des complications.

Avant de recourir à des solutions radicales comme une opération, il peut être judicieux d’explorer des alternatives naturelles pour soutenir cet organe essentiel. Pour en savoir plus et découvrir des remèdes naturels efficaces, lisez notre guide : Boue ou calculs dans la vésicule biliaire ? Les meilleurs remèdes naturels pour soulager votre vésicule biliaire en douceur.

Bibliographie

Voir les références scientifiques

  1. Forsgren L. Studies on the intestinal absorption of labelled fat-soluble vitamins (A, D, E, and K) via the thoracic-duct lymph in the absence of bile in man. Acta Chirurgica Scandinavica. Supplementum. 1969 ;399:1-29. PMID: 4311506.
  2. Borgström B. Bile salts–their physiological functions in the gastrointestinal tract. Acta Med Scand. 1974;196(1-2):1-10. doi:10.1111/j.0954-6820.1974.tb00958.x
  3. Alan F. Hofmann, Karol J. Mysels, Bile salts as biological surfactants, Colloids and Surfaces, Volume 30, Issue 1, 1987, Pages 145-173, ISSN 0166-6622
  4. Boyer JL. Bile formation and secretion. Compr Physiol. 2013 Jul;3(3):1035-78. doi: 10.1002/cphy.c120027. PMID: 23897680; PMCID: PMC4091928.
  5. Hundt M, Basit H, John S. Physiology, Bile Secretion. [Updated 2021 Oct 1]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 Jan-.
  6. Tanaja J, Lopez RA, Meer JM. Cholelithiasis. [Updated 2022 May 1]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 Jan-.
  7. McNicoll CF, Pastorino A, Farooq U, et al. Choledocholithiasis. [Updated 2023 Jul 10]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2025 Jan-.
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Marlène Barthelme

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Fondatrice et responsable éditoriale de Famtastique. Après plusieurs années dans le monde de la santé naturelle, je décide de venir en aide aux familles de façon plus générale ✨