🖊️ Article mis à jour le 13 mai 2025
L’hyperthyroïdie est un trouble de la thyroïde qui peut profondément impacter votre quotidien et celui de votre famille. En accélérant le fonctionnement de votre métabolisme, cette affection peut entraîner fatigue, nervosité, perte de poids ou troubles du sommeil.
Dans cet article, vous découvrirez ce qu’est réellement l’hyperthyroïdie, quelles en sont les causes et les symptômes, comment elle se diagnostique, quels traitements existent – y compris les approches naturelles – et comment mieux vivre avec, jour après jour, en prenant soin de votre équilibre.
I. Mieux comprendre l’hyperthyroïdie
1. À quoi sert la thyroïde ?
La thyroïde est une petite glande en forme de papillon située à la base du cou, juste sous la pomme d’Adam. Elle joue un rôle clé dans la régulation du métabolisme grâce à la production de deux hormones principales : la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). Ces hormones influencent la température corporelle, le rythme cardiaque, la digestion, la concentration et même l’humeur [1].
2. Qu’est-ce que l’hyperthyroïdie ?
On parle d’hyperthyroïdie lorsque la thyroïde devient trop active et libère une quantité excessive de T3 et T4 dans l’organisme [2]. Ce dérèglement hormonal provoque une accélération de nombreuses fonctions biologiques : le cœur bat plus vite, le transit s’accélère, l’anxiété augmente et la perte de poids peut devenir rapide malgré une alimentation normale.
3. Pourquoi est-ce important de s’y intéresser ?
Ce trouble touche environ 2 à 5 % de la population, avec une prédominance chez les femmes, notamment entre 30 et 50 ans [3]. Mais il peut aussi concerner les hommes, les adolescents, les femmes enceintes ou en post-partum, et les personnes âgées. L’hyperthyroïdie, si elle n’est pas prise en charge, peut entraîner des complications importantes : troubles cardiaques, ostéoporose, fatigue chronique, voire crises thyrotoxiques. Comprendre cette affection est donc essentiel pour protéger votre santé et celle de votre famille.
4. Hyperthyroïdie ou hypothyroïdie : quelle différence ?
Contrairement à l’hyperthyroïdie, l’hypothyroïdie correspond à une thyroïde « paresseuse », qui ne produit pas assez d’hormones. Elle provoque un ralentissement général de l’organisme : prise de poids, frilosité, perte de tonus, troubles de la mémoire [4]. Les deux troubles peuvent présenter des symptômes opposés, mais nécessitent tous deux une attention particulière.
5. Les principales formes d’hyperthyroïdie
- La maladie de Basedow : d’origine auto-immune, elle représente la majorité des cas. Elle se manifeste souvent par un goitre et des yeux saillants (exophtalmie) [5].
- Le goitre multinodulaire toxique : plusieurs nodules dans la thyroïde deviennent hyperactifs. C’est une forme plus fréquente chez les seniors [6].
- La thyroïdite subaiguë : inflammation transitoire souvent liée à un virus, provoquant une libération soudaine d’hormones. Elle peut guérir sans traitement lourd [7].
- L’hyperthyroïdie infraclinique ou « frustre » : elle se caractérise par une TSH basse alors que les hormones T3 et T4 restent dans les valeurs normales. Souvent sans symptômes évidents, elle est découverte fortuitement lors d’un bilan sanguin, mais peut évoluer vers une forme plus sévère si elle n’est pas surveillée [8].
Bien connaître ces formes permet de mieux repérer les signes d’alerte et d’adopter, en complément du suivi médical, une approche naturelle pour soulager le quotidien.
II. Symptômes à surveiller
L’hyperthyroïdie peut se manifester de manière progressive ou brutale, et ses symptômes varient d’une personne à l’autre. Chez certains, ils sont très visibles ; chez d’autres, ils passent presque inaperçus au début. Voici les signes les plus fréquents à surveiller pour détecter rapidement un dérèglement thyroïdien.
1. Une perte de poids inexpliquée
L’un des symptômes les plus évocateurs est une perte de poids rapide, alors que l’appétit reste intact, voire augmente [9]. Ce phénomène est dû à l’accélération du métabolisme, provoquée par la surproduction d’hormones thyroïdiennes. Même sans changer vos habitudes alimentaires, votre corps brûle davantage de calories.
2. Fatigue nerveuse et troubles du sommeil
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’hyperthyroïdie n’est pas synonyme de « trop d’énergie ». Elle s’accompagne souvent d’une fatigue persistante, d’une nervosité accrue et de difficultés à dormir [10]. Vous pouvez vous sentir tendu(e), irritable ou avoir du mal à vous concentrer, même si vous êtes habituellement calme.
3. Palpitations, sueurs et intolérance à la chaleur
Un cœur qui s’emballe sans raison, des palpitations fréquentes, une sudation excessive, même au repos, ou une intolérance à la chaleur peuvent être des indicateurs d’hyperthyroïdie [11]. Ces signes traduisent une stimulation excessive du système nerveux par les hormones thyroïdiennes.
4. Signes visibles de l’hyperthyroïdie : tremblements, yeux et goitre
Certains symptômes sont observables à l’œil nu. Les tremblements fins des mains, les yeux globuleux (dans la maladie de Basedow), ou encore un goitre visible ou palpable à la base du cou (augmentation du volume de la thyroïde) doivent vous alerter [12].
5. Troubles digestifs, menstruels et thermiques
L’hyperthyroïdie peut également provoquer une accélération du transit intestinal (allant jusqu’à des diarrhées fréquentes), des règles irrégulières ou absentes, et une sensation permanente de chaleur, même par temps frais [13]. Ces dérèglements sont liés à la désorganisation hormonale provoquée par une thyroïde trop active.
En cas de doute ou si plusieurs de ces symptômes sont présents, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé. Plus le diagnostic est posé tôt, plus les solutions – y compris naturelles – peuvent être efficaces pour retrouver un équilibre durable.
III. Les causes possibles de l’hyperthyroïdie
L’hyperthyroïdie peut avoir des origines très variées, certaines bien connues, d’autres moins évidentes. Comprendre ces causes permet d’agir plus tôt et d’adapter les traitements, y compris naturels, en fonction de son propre profil.
1. Les maladies auto-immunes : la maladie de Basedow
La maladie de Basedow est la cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie, en particulier chez les femmes de 20 à 50 ans. C’est une maladie auto-immune : le système immunitaire fabrique des anticorps qui stimulent anormalement la thyroïde, la poussant à produire trop d’hormones. Elle représente environ 60 à 80 % des cas d’hyperthyroïdie [14].
💡 Bon à savoir : la maladie de Basedow est une forme d’hyperthyroïdie d’origine auto-immune. Elle touche surtout les femmes avec un terrain génétique prédisposé mais pas que. Le stress, certaines infections virales, le tabagisme, un déséquilibre en oligo-métaux (cuivre, zinc, manganèse, sélénium) un excès d’iode, la grossesse, un traitement antirétroviral hautement actif (HAART) ou une intoxication aux métaux lourds (mercure, plomb, aluminium…) peuvent en être les coupables [14].
2. Les nodules thyroïdiens toxiques
Certains nodules, petits amas de cellules au sein de la glande thyroïde, deviennent autonomes et produisent eux-mêmes des hormones, sans tenir compte de la régulation normale. Ce type d’hyperthyroïdie est plus fréquent chez les personnes âgées, surtout après 60 ans, et se manifeste souvent par un goitre multinodulaire toxique [6].
Ce type d’hyperthyroïdie est causé par ce qu’on appelle des nodules thyroïdiens toxiques. Leur origine n’est pas toujours clairement identifiée, mais plusieurs facteurs favorisent leur apparition :
- Vieillissement de la thyroïde : avec l’âge, la glande peut développer des nodules bénins qui deviennent parfois autonomes ;
- Carence prolongée en iode, suivie d’un apport soudain élevé : cela peut stimuler certains nodules à devenir hyperfonctionnels ;
- Facteurs environnementaux encore mal compris (exposition aux radiations, perturbateurs endocriniens).
💡 Bon à savoir : nodule thyroïdien ou kyste, quelle différence ? La différence entre un nodule et un kyste thyroïdien réside surtout dans leur composition : un kyste est principalement rempli de liquide, tandis qu’un nodule est généralement solide ou mixte (partiellement liquide, partiellement solide).
👉 Cela dit, dans le jargon médical lié à l’hyperthyroïdie, ces deux termes sont souvent utilisés indifféremment, car ils désignent tous deux une masse anormale présente dans la thyroïde, détectée à la palpation ou à l’échographie. Le plus important reste de vérifier leur nature (bénigne ou non) par des examens adaptés.
3. L’excès d’iode dans l’alimentation ou les médicaments
L’iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes. Mais un apport excessif (notamment par les algues, certains compléments ou médicaments comme l’amiodarone) peut déséquilibrer la thyroïde, surtout si celle-ci est déjà fragile [15].
Un excès d’iode peut déclencher ou aggraver une hyperthyroïdie, en particulier chez les personnes âgées ou ayant un goitre.
4. Les bouleversements hormonaux : grossesse et post-partum
Pendant la grossesse, la thyroïde travaille davantage pour répondre aux besoins de la mère et du bébé. Certaines femmes développent une hyperthyroïdie transitoire, en particulier au 1er trimestre, ou dans les semaines suivant l’accouchement (hyperthyroïdie post-partum) [16]. Ces troubles sont souvent passagers, mais nécessitent une surveillance attentive.
5. Les infections virales et l’inflammation de la thyroïde
Des infections peuvent provoquer une thyroïdite subaiguë, une inflammation douloureuse de la thyroïde qui libère brutalement les hormones stockées. Cette forme est souvent temporaire mais entraîne une hyperthyroïdie transitoire, suivie parfois d’une phase d’hypothyroïdie [17].
6. Certains médicaments
Certains traitements médicamenteux peuvent dérégler la fonction thyroïdienne. C’est le cas notamment de [18-20] :
- L’amiodarone, utilisée pour les troubles du rythme cardiaque ;
- Les interférons, dans le cadre de certaines maladies auto-immunes ou cancers ;
- Les produits de contraste iodés utilisés lors d’examens d’imagerie.
Ces substances peuvent surstimuler la glande ou provoquer des inflammations.
💡Bon à savoir : la pilule contraceptive, notamment celles contenant des œstrogènes, peut influencer la fonction thyroïdienne. Une étude transversale menée sur plus de 5000 femmes américaines a révélé que l’utilisation prolongée de la pilule (plus de 10 ans) était associée à un risque accru d’hypothyroïdie [21]. Il est donc important de surveiller la fonction thyroïdienne chez les femmes prenant la pilule, en particulier en cas de symptômes évocateurs d’hypothyroïdie.
7. Les mauvaises habitudes de vie
Un mode de vie déséquilibré peut fragiliser la thyroïde sur le long terme :
- Une alimentation ultra-transformée, pauvre en nutriments essentiels (zinc, sélénium, magnésium). Une étude réalisée sur plus de 8700 personnes a notamment montré que la consommation d’aliments ultra-transformés engendre une augmentation de 14 % du risque d’hyperthyroïdie subclinique [22].
- L’absence d’activité physique, qui ralentit la régulation hormonale et le métabolisme. Au contraire, l’activité physique quotidienne est liée à une réduction des niveaux de T4, ainsi qu’à des niveaux plus bas de CRP, fibrinogène et certaines cellules sanguines [23] ;
- L’abus d’alcool ou de drogues, qui perturbe le foie (essentiel à la transformation des hormones thyroïdiennes) [24] ;
- Et surtout le stress chronique, qui modifie l’axe hypothalamo-hypophyso-thyroïdien [25].
IV. Diagnostic de l’hyperthyroïdie
Le diagnostic de l’hyperthyroïdie repose sur plusieurs tests et examens afin de confirmer l’hyperactivité de la glande thyroïdienne et en déterminer la cause.
1. Dosages hormonaux : TSH, T3, T4
Lors d’une prise de sang, le dosage des hormones thyroïdiennes est essentiel pour diagnostiquer l’hyperthyroïdie. On mesure notamment [26] :
- TSH (Thyroid Stimulating Hormone) : un taux de TSH inférieur à 0,4 mU/L (ou <0,4 µUI/mL) est souvent associé à une hyperthyroïdie.
- T3 (Triiodothyronine) : des niveaux supérieurs à 2,5 ng/L (ou >3,85 pmol/L) peuvent indiquer une hyperthyroïdie.
- T4 libre (Thyroxine) : un taux de T4 libre supérieur à 1,7 ng/dL (ou >21,8 pmol/L) est également indicatif d’une hyperthyroïdie.
2. Recherche d’anticorps spécifiques à l’hyperthyroïdie
Des tests pour détecter des anticorps spécifiques peuvent être réalisés pour identifier des maladies auto-immunes, comme la maladie de Basedow. La présence d’anticorps dirigés contre la thyroïde (anticorps anti-récepteur de la TSH) permet de confirmer ce type de cause.
3. Examens d’imagerie
Des examens d’imagerie sont également utilisés pour évaluer la glande thyroïdienne et sa fonction.
Échographie thyroïdienne
L’échographie thyroïdienne permet de visualiser la taille, la structure et l’éventuelle présence de nodules. Elle est particulièrement utile pour détecter des nodules ou un goitre.
Scintigraphie
La scintigraphie thyroïdienne est un examen qui permet d’évaluer l’activité de la glande et de localiser des zones hyperactives ou des nodules toxiques. Elle est réalisée après injection d’un traceur radioactif.
4. Importance d’un bilan complet et personnalisé
Il est crucial de faire un bilan complet avec un médecin spécialiste (endocrinologue) pour établir un diagnostic précis et définir un plan de traitement adapté. Le bilan doit prendre en compte les antécédents médicaux, l’examen clinique et les résultats des différents tests. Un suivi régulier est recommandé pour ajuster les traitements et surveiller l’évolution de la maladie.
V. Les traitements disponibles
Le traitement de l’hyperthyroïdie vise à réduire l’excès d’hormones thyroïdiennes et à restaurer un équilibre hormonal normal. Plusieurs options sont disponibles en fonction de la cause et de la gravité de la maladie.
1. Médicaments antithyroïdiens de synthèse
Les médicaments antithyroïdiens sont souvent utilisés pour traiter l’hyperthyroïdie, en particulier dans les formes liées à des maladies auto-immunes comme la maladie de Basedow. Ces médicaments, tels que le méthimazole ou le carbimazole, agissent en bloquant la production des hormones thyroïdiennes [27]. Le traitement est généralement efficace, mais peut nécessiter un suivi à long terme pour ajuster la posologie car il engendre des effets secondaires sur le long terme.
Effets secondaires les plus fréquents :
- Troubles digestifs : nausées, douleurs abdominales, goût métallique ;
- Éruptions cutanées : urticaire, démangeaisons ;
- Douleurs articulaires (arthralgies) ;
- Maux de tête ou fatigue.
Effets secondaires plus rares mais graves :
- Agranulocytose (chute des globules blancs) : grave et potentiellement mortelle, elle nécessite d’arrêter immédiatement le traitement si fièvre ou angine apparaissent ;
- Hépatite médicamenteuse (inflammation du foie) ;
- Vascularite : inflammation des vaisseaux sanguins ;
- Hypothyroïdie si le dosage est trop élevé ou mal ajusté sur le long terme.
👉 De ce fait, un suivi régulier avec prise de sang est essentiel pendant le traitement pour surveiller les globules blancs et la fonction hépatique.
2. Iode radioactif : principe et effets
L’iode radioactif est une autre option thérapeutique. Il consiste à administrer une dose d’iode radioactif, qui est absorbé par la glande thyroïdienne et détruit sélectivement les cellules thyroïdiennes hyperactives [28]. Ce traitement est particulièrement efficace dans les cas de goitre multinodulaire toxique ou d’hyperthyroïdie due à des nodules thyroïdiens autonomes. Cependant, il peut provoquer une hypothyroïdie, nécessitant un suivi et, parfois, un traitement de substitution hormonal à vie.
3. Chirurgie : dans quels cas est-elle indiquée ?
La chirurgie est réservée aux cas où d’autres traitements ne sont pas possibles ou efficaces, ou lorsque des complications surviennent. Elle consiste généralement en l’ablation partielle ou totale de la glande thyroïdienne. Cette option peut être envisagée en cas de goitre volumineux, de nodules suspects ou dans des situations où l’iodothérapie ne peut pas être utilisée. Une surveillance post-chirurgicale est nécessaire pour s’assurer de la stabilité de l’état de santé du patient.
4. Surveillance post-traitement et rééquilibrage
Après tout traitement de l’hyperthyroïdie, il est essentiel d’effectuer une surveillance régulière pour évaluer l’efficacité du traitement et prévenir les complications. Cela inclut des contrôles hormonaux réguliers pour vérifier les niveaux de TSH, T3 et T4. Si l’hyperthyroïdie est traitée par iode radioactif ou chirurgie, un suivi à long terme est important pour s’assurer que la fonction thyroïdienne reste stable et que des ajustements thérapeutiques, comme un traitement par levothyroxine (Levothyrox ®), ne soient nécessaires.
💡 Bon à savoir : avant de se tourner vers des traitements médicaux comme les médicaments antithyroïdiens ou l’ablation de la glande thyroïdienne, je recommande vivement d’explorer d’abord des solutions naturelles. En effet, rééquilibrer son organisme de manière douce et naturelle peut parfois suffire à réguler l’hyperthyroïdie, en particulier dans les formes légères ou débutantes. En adoptant une approche plus holistique, on peut optimiser la fonction de la thyroïde et soutenir le métabolisme sans recourir immédiatement aux médicaments ou à la chirurgie.
Il est essentiel de prendre soin de son corps, d’identifier les causes sous-jacentes et de rétablir l’équilibre hormonal avant d’envisager des interventions plus invasives. Voici les principaux leviers à actionner.
VI. Soutien naturel et hygiène de vie pour l’hyperthyroïdie
L’hyperthyroïdie, bien que souvent prise en charge par des traitements médicaux, peut également bénéficier d’un soutien naturel qui permet de maintenir un équilibre hormonal et de renforcer l’organisme. En complément d’un suivi médical, adopter une hygiène de vie adaptée et des habitudes alimentaires équilibrées peut avoir un impact positif sur le bien-être général et la gestion des symptômes. Voici un ensemble de recommandations naturelles pour soutenir la fonction thyroïdienne.
1. Alimentation équilibrée à adopter en cas d’hyperthyroïdie
Une alimentation saine et riche en nutriments joue un rôle crucial dans la gestion de l’hyperthyroïdie. Certains nutriments sont particulièrement bénéfiques pour la thyroïde, tandis que d’autres, en revanche, doivent être limités.
Aliments riches en sélénium, zinc, magnésium
Le sélénium, le zinc et le magnésium sont des minéraux essentiels pour le bon fonctionnement de la glande thyroïde et la régulation de la production d’hormones thyroïdiennes. Ils agissent comme des cofacteurs dans la conversion des hormones thyroïdiennes et aident à maintenir un métabolisme équilibré.
- Sélénium : ce minéral est crucial pour la conversion de la T4 (forme inactive de l’hormone thyroïdienne) en T3 (forme active). Une carence en sélénium peut perturber cette conversion, entraînant une dysfonction thyroïdienne [29]. Les aliments riches en sélénium incluent les noix du Brésil, le thon, les graines de tournesol, et les champignons.
- Zinc : il soutient le métabolisme des hormones thyroïdiennes et est nécessaire à la production de T3 [30]. Le zinc se trouve en abondance dans les fruits de mer, les graines de citrouille, les légumineuses et les viandes maigres.
- Magnésium : il joue un rôle dans la régulation des glandes endocrines et est essentiel pour le bon fonctionnement musculaire et nerveux. Des recherches ont montré qu’une carence en magnésium peut avoir un impact direct sur la fonction thyroïdienne [31]. Les aliments riches en magnésium comprennent les légumes à feuilles vertes, les graines, les noix, et les avocats.
Quels aliments sont conseillés en cas d’hyperthyroïdie ?
En cas d’hyperthyroïdie, certains aliments peuvent aider à réguler la fonction thyroïdienne et à atténuer certains symptômes. Les aliments riches en antioxydants, comme les fruits et légumes colorés, peuvent également soutenir le système immunitaire.
Il est conseillé de privilégier des aliments riches en calcium et en vitamine D pour contrer les effets de l’hyperthyroïdie sur les os, tels que les produits laitiers, les légumes verts, et les poissons gras [32]. Mais attention à ne pas surconsommer d’aliments riches en iode.
Aliments interdits ? Limiter les sources d’iode excessives et le gluten
L’iode est un élément clé pour la production des hormones thyroïdiennes, mais une consommation excessive peut aggraver l’hyperthyroïdie, notamment dans le cas de certaines formes de maladie de Basedow ou de goitre multinodulaire toxique. Il est donc important de surveiller sa consommation d’aliments riches en iode, tels que les algues, le sel iodé, les produits laitiers et les fruits de mer [15].
⚠️ Attention ! Cela ne signifie pas qu’elle doit être éliminée de son alimentation. La consommation d’iode reste tout de même essentielle pour le bon fonctionnement du corps. Certaines études montrent même qu’une consommation modérée apporte des bénéfices chez les patients hyperthyroïdiens. Une étude a montré que l’iodure de potassium (150 mg / jour) peut réduire rapidement les taux d’hormones thyroïdiennes circulantes chez les personnes atteintes d’hyperthyroïdie [33].
Les résultats ont montré :
📉 Une diminution de la T4, T3 et rT3 dès les premières semaines de traitement ;
📈 Une amélioration de certains paramètres de liaison hormonale (augmentation de la TBG et de la capacité de liaison de la thyroxine) ;
⏳ Un effet notable pendant environ 3 semaines, mais parfois plus long : certains patients sont restés euthyroïdiens jusqu’à 6 semaines.
👉 En résumé, l’iodure de potassium peut apporter un soulagement temporaire et rapide chez les personnes souffrant d’hyperthyroïdie. Mais son efficacité varie d’une personne à l’autre et son utilisation doit rester encadrée médicalement.
Certaines études montrent également qu’un régime anti-inflammatoire peut réduire les anticorps thyroïdiens. Par exemple, une étude a montré qu’un régime sans gluten réduisait les anticorps thyroïdiens chez un groupe de femmes atteintes de thyroïdite de Hashimoto [34]. Un gène associé à la maladie de Graves (CTLA-4) est également associé à la maladie cœliaque, ce qui indique que la sensibilité au gluten pourrait être un facteur chez certaines patientes atteintes de la maladie de Graves [35-37].
2. Filtrer son eau du robinet
L’eau du robinet peut contenir divers polluants, notamment des perturbateurs endocriniens tels que le chlore, le fluor, et d’autres substances chimiques susceptibles d’affecter la fonction thyroïdienne (PFAS, etc.) [38].
💡 Bon à savoir : une étude canadienne publiée en 2022 a révélé qu’une augmentation de 0,5 mg / L de la concentration de fluor dans l’eau potable était associée à une hausse de 65 % de trouble de la thyroïde chez les femmes enceintes. Cette recherche suggère également que l’exposition au fluor pourrait avoir des implications sur le développement neurocognitif des enfants, notamment une baisse du QI observée chez les garçons [39].
Utiliser un filtre à eau peut réduire l’exposition à ces substances et favoriser une meilleure santé thyroïdienne de toute la famille. Il existe différents types de filtres, tels que les filtres à charbon actif ou les systèmes de filtration par osmose inverse, qui permettent de purifier l’eau en éliminant les produits chimiques et métaux lourds.
Comment choisir un bon système de filtre à eau ?
Pour bien filtrer l’eau du robinet, privilégiez un système à osmose inverse ou un filtre à charbon actif. Ces deux solutions éliminent efficacement les polluants, résidus médicamenteux et métaux lourds. Choisissez en fonction de votre budget, de votre espace et de la qualité de votre eau locale.
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3. Activité physique adaptée pour une hyperthyroïdie
L’exercice physique joue un rôle essentiel dans l’équilibre hormonal et peut avoir des effets bénéfiques sur les personnes souffrant d’hyperthyroïdie. En effet, une activité physique régulière aide à renforcer le système immunitaire, à améliorer la circulation sanguine, et à réguler le métabolisme [23].
⚠️ Toutefois, il est important de pratiquer une activité physique modérée, car un excès d’exercice intense peut, dans certains cas, avoir un effet contre-productif en perturbant davantage l’équilibre hormonal.
Des pratiques comme la marche rapide, la natation, le pilates ou le yoga, qui favorisent la détente tout en renforçant le corps, sont particulièrement adaptées pour les personnes souffrant d’hyperthyroïdie. L’objectif est de trouver un équilibre qui ne soit pas trop exigeant pour l’organisme tout en permettant une amélioration de l’endurance et du bien-être général.
4. Gestion du stress en cas d’hyperthyroïdie
Le stress est un facteur majeur dans le développement et l’aggravation de nombreuses pathologies, y compris les troubles thyroïdiens. L’hyperthyroïdie, en particulier, peut être exacerbée par un stress chronique, qui perturbe la production d’hormones thyroïdiennes et augmente la vulnérabilité du système immunitaire [25].
Pour gérer le stress, plusieurs techniques naturelles peuvent être efficaces :
- Yoga : cette pratique, qui combine postures physiques et exercices de respiration, aide à détendre le corps, à calmer l’esprit et à rétablir l’équilibre hormonal [40] ;
- Respiration : des techniques de respiration profonde, telles que la respiration abdominale, permettent de stimuler le système parasympathique et de réduire les niveaux de cortisol, une hormone du stress [41] ;
- Méditation : en entraînant l’attention et la pleine conscience, elle réduit l’anxiété, améliore la qualité du sommeil et agit positivement sur l’équilibre neuroendocrinien [42].
👉 Découvrez nos conseils concrets pour mieux gérer le stress au féminin dans notre article dédié complet qui répertorie les meilleures solutions naturelles pour le combattre.
5. Sommeil réparateur et rythme de vie régulier
Un sommeil de qualité est essentiel pour permettre à l’organisme de se régénérer et de maintenir l’équilibre hormonal. Le manque de sommeil peut perturber la production d’hormones thyroïdiennes et aggraver les symptômes de l’hyperthyroïdie [43].
Il est important de maintenir un rythme de vie régulier en se couchant et en se levant à des heures fixes. Il est également conseillé de créer un environnement propice au sommeil, en réduisant l’exposition aux écrans avant le coucher, en maintenant une température agréable dans la chambre et en optant pour des techniques de relaxation comme la méditation ou la lecture. On le rappelle, une moyenne de 7h à 8h de sommeil par nuit est recommandée.
6. Éviter les perturbateurs endocriniens
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui interfèrent avec le système hormonal et peuvent avoir des effets néfastes sur la glande thyroïdienne. Ces substances se trouvent souvent dans des produits de la vie quotidienne tels que les pesticides sur les fruits et les légumes, les poêles, les ustensiles de cuisine en plastique, les bougies parfumées, les produits ménagers, les déodorants, les cosmétiques, et même dans les shampoings et gels douche [44].
Il est donc recommandé de choisir des produits sans parabènes, sans phtalates, et sans triclosan. Optez pour des produits bio et naturels, qui sont moins susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens. De même, privilégiez des matériaux écologiques et non toxiques pour la maison.
7. Stopper le tabagisme et réduire l’alcool
Le tabagisme est un facteur aggravant pour l’hyperthyroïdie, en particulier pour les personnes atteintes de la maladie de Basedow. La nicotine a des effets directs sur la fonction thyroïdienne et peut aggraver les symptômes [45].
De même, la consommation excessive d’alcool perturbe le métabolisme et peut interférer avec les traitements médicaux de l’hyperthyroïdie. Il provoque une suppression directe de la fonction thyroïdienne par toxicité cellulaire, et une suppression indirecte par atténuation de la réponse de l’hormone de libération de la thyrotropine [46]. Il est donc recommandé d’éviter ces substances ou de les consommer avec modération pour préserver l’équilibre thyroïdien.
VII. Quels compléments alimentaires pour l’hyperthyroïdie ?
Certains compléments peuvent soutenir l’équilibre thyroïdien, surtout lorsqu’ils accompagnent un changement de mode de vie :
- Mélisse, aubépine ou L-carnitine : connues pour apaiser les symptômes liés à l’hyperactivité thyroïdienne (palpitations, nervosité, tremblements) ;
- Sélénium et zinc : deux oligo-éléments essentiels au bon fonctionnement de la glande thyroïde et à la modulation de l’immunité ;
- Magnésium : pour soutenir le système nerveux et limiter l’impact du stress sur l’axe thyroïdien ;
- Oméga-3 : en cas d’inflammation chronique, pour favoriser un bon équilibre hormonal.
👉 Retrouvez nos conseils détaillés sur quels compléments choisir en fonction de votre état de santé dans notre article complet dédié aux compléments pour l’hyperthyroïdie.
VIII. Complications possibles si l’hyperthyroïdie n’est pas traitée
Lorsqu’elle n’est pas prise en charge correctement, l’hyperthyroïdie peut entraîner des complications graves, parfois irréversibles. Même si certains symptômes peuvent sembler supportables au début, l’excès prolongé d’hormones thyroïdiennes dans le corps perturbe de nombreuses fonctions vitales. Voici les principales complications à connaître.
1. Crise thyrotoxique : une urgence vitale
Aussi appelée tempête thyroïdienne, la crise thyrotoxique est une complication rare mais potentiellement mortelle de l’hyperthyroïdie. Elle survient généralement lors d’une situation de stress intense pour l’organisme (infection, chirurgie, arrêt brutal du traitement, etc.) chez une personne dont l’hyperthyroïdie n’est pas stabilisée [47].
Les symptômes sont violents : fièvre élevée (souvent > 39°C), agitation, accélération du rythme cardiaque (> 140 bpm), troubles digestifs, confusion voire coma. Sans prise en charge immédiate en réanimation, le pronostic vital est engagé. Il s’agit d’une urgence médicale absolue [47].
2. Troubles cardiaques
Le cœur est l’un des organes les plus sensibles aux variations hormonales. L’hyperthyroïdie non traitée peut provoquer [48] :
- Tachycardie persistante
- Fibrillation auriculaire (trouble du rythme pouvant entraîner des AVC)
- Insuffisance cardiaque, surtout chez les personnes âgées
Ces complications peuvent s’installer progressivement et devenir irréversibles si l’hyperthyroïdie n’est pas contrôlée à temps.
3. Ostéoporose accélérée
L’excès d’hormones thyroïdiennes accélère le renouvellement osseux, ce qui fragilise les os et augmente le risque de fractures, en particulier chez les femmes ménopausées [49]. L’ostéoporose est parfois silencieuse et n’est découverte qu’après une fracture. Une surveillance de la densité osseuse peut être indiquée chez les patients à risque.
4. Conséquences sur la fertilité et la grossesse
Chez la femme, l’hyperthyroïdie perturbe l’ovulation et peut entraîner :
- Des cycles menstruels irréguliers ;
- Une baisse de la fertilité ;
- Des fausses couches à répétition.
Pendant la grossesse, une hyperthyroïdie mal contrôlée peut exposer la mère et le bébé à de nombreuses complications : hypertension, retard de croissance intra-utérin, accouchement prématuré, voire malformation congénitale [50].
Un suivi endocrinologique est indispensable chez la femme enceinte atteinte d’hyperthyroïdie.
5. Retentissement psychologique
L’hyperthyroïdie agit directement sur le système nerveux central [51]. Elle peut entraîner :
- Anxiété, irritabilité, troubles de l’humeur ;
- Insomnies chroniques ;
- Troubles de la concentration et de la mémoire ;
- Épisodes dépressifs, parfois sévères.
Sans traitement, ces troubles peuvent s’aggraver et altérer la qualité de vie, tant sur le plan personnel que professionnel. Chez certaines personnes, le retentissement psychique est le symptôme dominant.
Conclusion
L’hyperthyroïdie, bien qu’impressionnante par l’intensité de ses symptômes, se soigne efficacement lorsqu’elle est détectée à temps. Que vous optiez pour une approche médicale classique ou que vous choisissiez d’explorer des pistes naturelles pour rééquilibrer votre organisme, l’essentiel est de ne pas ignorer les signaux de votre corps.
Fatigue inhabituelle, perte de poids inexpliquée, palpitations, anxiété persistante… tous ces signes doivent vous alerter. En prenant soin de vous et en agissant tôt, vous pouvez retrouver un bon équilibre thyroïdien et une meilleure qualité de vie. Et découvrez notre article 👉 Les meilleurs compléments alimentaires pour l’hyperthyroïdie pour mieux soutenir naturellement votre thyroïde.
FAQ : Foire aux Questions sur l’hyperthyroïdie
Symptômes de l’hyperthyroïdie
L’hyperthyroïdie peut-elle provoquer des douleurs musculaires ou articulaires ?
Oui, certains patients ressentent des douleurs musculaires (myalgies), une faiblesse musculaire, ou encore des douleurs articulaires. Cela s’explique par l’accélération du métabolisme qui entraîne une dégradation plus rapide des tissus musculaires [52]. Ces symptômes sont souvent localisés aux cuisses, aux bras ou aux épaules, et peuvent s’accompagner de crampes. En cas de douleurs persistantes, un avis médical est recommandé.
Hyperthyroïdie et perte de cheveux : est-ce lié ?
Oui, l’hyperthyroïdie peut entraîner une perte de cheveux. Les niveaux excessifs d’hormones thyroïdiennes accélèrent le métabolisme, ce qui peut perturber le cycle de croissance des cheveux, entraînant une chute accrue [53]. Cette perte de cheveux est souvent diffuse, affectant la totalité du cuir chevelu plutôt que des zones spécifiques. Heureusement, une fois l’hyperthyroïdie traitée, la perte de cheveux cesse généralement et la repousse peut se produire, bien que cela prenne parfois plusieurs mois.
Comment faire pour que mes yeux ne soient pas globuleux avec une hyperthyroïdie ?
L’exophtalmie (yeux globuleux) peut être un symptôme de l’hyperthyroïdie, notamment dans la maladie de Basedow [54]. Pour la prévenir ou la soulager :
- Gérer l’hyperthyroïdie : un traitement adapté médicamenteux ou naturel pour réguler les hormones thyroïdiennes est essentiel ;
- Réduire le stress : des techniques de relaxation peuvent aider à réduire l’inflammation ;
- Éviter les perturbateurs endocriniens : certaines substances chimiques peuvent interférer avec la fonction thyroïdienne. Limiter l’exposition à ces substances peut être bénéfique pour réduire les symptômes ;
- Protéger les yeux : les yeux peuvent devenir plus secs et plus sensibles en cas d’exophtalmie. Utilisez des larmes artificielles pour les hydrater et protégez-les du vent et de la poussière. Des lunettes de soleil ou des lunettes de protection peuvent également être utiles ;
- Consulter un spécialiste : un ophtalmologiste (ou ophtalmologue) peut vous guider pour surveiller l’état des yeux et prévenir les complications. Dans certains cas, des traitements locaux ou chirurgicaux peuvent être envisagés pour soulager l’inflammation des yeux ;
- Alimentation : privilégiez une alimentation riche en antioxydants, zinc, vitamine C et oméga-3 pour soutenir la santé oculaire. Évitez les aliments pro-inflammatoires (sucre raffiné, aliments frits, soda, etc.).
Un suivi médical est nécessaire pour adapter les traitements et gérer efficacement les symptômes.
Arrêt maladie
Peut-on bénéficier d’un arrêt de travail en cas d’hyperthyroïdie ?
Oui. Cette maladie peut entraîner une fatigue intense, des palpitations, une perte de poids importante, des troubles de la concentration ou encore une anxiété invalidante. Si ces symptômes nuisent à la vie professionnelle, un arrêt de travail peut être justifié par le médecin traitant ou l’endocrinologue, le temps de stabiliser le traitement.
Causes, origine
Quelles sont les causes d’une hyperthyroïdie fruste et quelles sont les recommandations ?
L’hyperthyroïdie fruste (ou infraclinique) est souvent liée à un début de maladie auto-immune (comme Basedow), un goitre nodulaire ou une prise excessive d’hormones thyroïdiennes (notamment en cas de traitement par Lévothyrox). Elle peut aussi être transitoire, après une thyroïdite ou pendant la grossesse. Un arrêt de la pilule contraceptive peut également engendrer des problèmes de thyroïde. Recommandations : une simple surveillance peut suffire si les symptômes sont absents, mais un suivi régulier du taux de TSH et des hormones thyroïdiennes est essentiel. Si la TSH reste très basse ou que des symptômes apparaissent, un traitement peut être envisagé.
Grossesse
Peut-on tomber enceinte avec une hyperthyroïdie non traitée ?
Oui, il est possible de tomber enceinte avec une hyperthyroïdie non traitée, mais il est important de prendre en compte que l’hyperthyroïdie peut affecter la fertilité et la grossesse de manière complexe. Dans certains cas, des cycles menstruels irréguliers ou une ovulation perturbée peuvent rendre la conception plus difficile. Il est également essentiel de considérer les risques potentiels d’une hyperthyroïdie non traitée pendant la grossesse, comme un risque accru de fausse couche, de prématurité, ou de problèmes de croissance du bébé. Cependant, il est également possible que la grossesse se déroule sans complications majeures, notamment si l’hyperthyroïdie est légère.
Par ailleurs, il existe des approches naturelles pour réguler la thyroïde, telles qu’un mode de vie sain, une gestion du stress, et une alimentation équilibrée riche en nutriments favorables à la santé de la thyroïde. Bien que ces méthodes puissent être bénéfiques, il est recommandé de suivre de près l’évolution de l’hyperthyroïdie avec des bilans de santé réguliers.
Guérison
Est-ce que l’hyperthyroïdie peut disparaître d’elle-même ?
Certaines formes d’hyperthyroïdie nécessitent un traitement médical ou chirurgical, mais avant d’envisager ces solutions plus définitives, il est pertinent de consulter des professionnels de la santé naturelle spécialisés dans les troubles thyroïdiens pour la combattre. Ces experts peuvent proposer des approches alternatives et complémentaires qui méritent d’être testées. Bien que les traitements médicamenteux puissent être utiles dans certains cas, il est important de souligner qu’ils ne sont pas toujours sans conséquences.
Une approche plus douce consiste à améliorer son mode de vie, ce qui est crucial pour la majorité des personnes atteintes de troubles thyroïdiens. Cela passe par une réduction du stress, l’élimination des perturbateurs endocriniens, une consommation modérée d’alcool et de tabac, ainsi qu’une attention particulière à l’alimentation et à l’activité physique. Un mode de vie sain peut parfois suffire à réguler l’activité thyroïdienne et améliorer les symptômes, notamment pour l’hyperthyroïdie frustre. Par ailleurs, l’hyperthyroïdie subaiguë, souvent causée par une infection virale, peut également se résoudre sans traitement lourd.
Toutefois, il est essentiel de suivre régulièrement son état de santé et de consulter un professionnel si l’on constate une aggravation ou si l’on a des doutes.
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Marlène Barthelme
Fondatrice et responsable éditoriale de Famtastique. Après plusieurs années dans le monde de la santé naturelle, je décide de venir en aide aux familles de façon plus générale ✨